DANIEL BALAVOINE

 

PETIT HOMME MORT AU COMBAT

 

Etendu, noyé de poussière
Un enfant fixe le néant
Le front humide entouré de turbans
Qui dit que Dieu est grand

Dans son dos mouillé de sueur
On peut voir qu'il n'a pas eu le temps
De comprendre d'où venait la douleur
Qui brise ses tympans

Petit homme mort au combat
Qui a pu guider ses pas ?
Ivre de prières
Rythmées par le glas

Petit homme mort au combat
Quel dieu a pu vouloir çà ?
Qui peut être fier
De tant de dégats ?

Et en moi, l'étau se resserre
Quand je vois défiler ces enfants
Aveuglés par des hommes aux voeux pervers
Aux hymnes délirants

Au-delà de toute frontière
Il faut dire à tout esprit naissant
Qu'aucune cause ne vaudra jamais
La mort d'un innocent

Petit homme mort au combat
Qui a pu guider ses pas ?
Ivre de prières
Rythmées par le glas

Devant ces feux de haine
De terre, de sang
J'espére un peu...
... quand même
Oh ! Que l'homme comprenne
Que l'enfant ne sait pas à quoi il consent

Petit homme mort au combat
Qui a pu guider tes pas ?
Ivre de prières
Rythmées par le glas

Petit homme mort au combat
Quel dieu a pu vouloir çà ?
Qui peut être fier
De tant de dégats ?

 

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D. Balavoine